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Laura Balza Lopez


Née à Santander (espagne) en 1984, Laura est une artiste peintre installée depuis quelques années au Sénégal, à Palmarin où elle est marié à Mamadou Diene, lui aussi artiste peintre.

 

Diplômée en Beaux-Arts de l'Université du Pays Basque, Laura López Balza a également obtenu des prix tels que le Concours National de Peinture Casimiro Sainz (2007 et 2010), le Concours des Jeunes Arts d'El Corte Inglés (2008) ou le concours national de peinture Pancho Cossio (2012). En 2014, elle a participé à l'exposition «Les filles veulent juste s'amuser» à la Galerie Astarte, qui a reçu le prix du public à l'exposition maximale de Jugada a 3 banda cette année-là.

 

Les dessins et peintures de Laura López Balza sont énergiques, intimes, ludiques, décomplexés et parfois acides. Avec eux, elle montre et répand son enthousiasme pour l'infinie richesse et variété de ce qui a été observé, vécu et imaginé.

 

Son travail traite des émotions primaires de manière passionnée et expressive et raconte sa propre expérience de vie à travers un monde intérieur composé de contes mettant en vedette la nature, le paysage ou la vie quotidienne. Ce sont des histoires minimales; rappelé, imaginé, vécu ou idéalisé, qui reflètent des aspirations, des préférences ou des peurs; mais ils sont toujours une chanson à la joie de vivre. Laura peint pour voir, pour connaître et pour comprendre, c'est pourquoi sa première exposition à La Gran s'intitulait "Pintar para ver".

 

Formellement, on pourrait qualifier son travail d'anti-académique, défini par sa haute intensité dans l'interaction chromatique et un certain primitivisme dans la forme. Il se connecte avec des positions transcendantales dans l'art contemporain qui choisissent de ne pas respecter rigoureusement les lois de la peinture illusionniste afin d'atteindre une plus grande expressivité et interaction.

 

Si la peinture et le dessin sont les formats dans lesquels elle a le plus travaillé, l'artiste est ouverte à l'utilisation de tout médium et technique lui permettant d'approfondir sa connaissance de l'environnement et d'elle-même.

 

Son travail est né d'une observation consciente:

"Une des choses que la peinture et le dessin me permettent est la compréhension, à la fois de l'extérieur, de l'environnement - nature, personnes, objets, paysages ... - et de l'intérieur - de ma propre personne et des mondes qui la composent, car en passant de longues périodes de temps à observer, déchiffrer et faire de l'herméneutique de ce qui est l'objet de référence, les significations des formes sont découvertes et révélées, nous conduisant à leur essence. Et tout cela est si important pour moi!

 

L'art, pour moi, est une activité liée à l'être de chacun et agit comme un miroir - si on est honnête -. Dans mon cas, c'est la satisfaction, le jeu, le plaisir, la découverte, la rencontre, le problème, la responsabilité, l'expression, l'introspection, la connaissance, l'obsession, la perspective et tout, la maison et le monde".

 

Laura comprend donc ses créations comme un chemin de connaissance, de réflexion vers l'intérieur et vers l'extérieur, et dans son processus de travail il n'y a pas de place pour les poses ou la tentative de générer certaines apparences, seulement l'honnêteté.

 

Ses thèmes sont inspirés de la propre expérience de vie de l'artiste, qu'elle traduit en scènes de tous les jours, paysages, portraits, scènes de rêve ou de campagne, images dans lesquelles la nature joue généralement un rôle de premier plan comme moyen de refléter les peurs et les désirs. Ce sont des œuvres très personnelles, mais on peut aussi leur donner un sens universel: on y trouve finalement des représentations du cycle de la vie et de la joie (de vivre) avec lesquelles l'existence peut être affrontée.

Dans un sens quelque peu expressionniste, la palette de couleurs utilisée par López Balza se détache de l'utilisation réaliste de la couleur pour lui donner un sens émotionnel. Tant le choix des tons, qui dans son cas ont leur propre valeur expressive, que celui des formes, est effectué intuitivement par Laura, plus ou moins spontanément et loin des règles, laissant couler certaines (couleurs) et d'autres (formes) pendant que vous travaillez, répondant aux besoins de la peinture elle-même.

 

Sa manière de résoudre les défis que pose chaque œuvre s'inscrit dans le processus de (soi) connaissance implicite dans l'élaboration de ses œuvres, éminemment fraîches, libres.

 

Nous suivrons leurs traces: "l'avenir est ouvert, il se fait, et des surprises apparaissent souvent de manière inattendue (mais le résultat d'un travail) sous forme d'expositions, de bourses, de livres, de récompenses…, toujours les bienvenues. Mon projet est de continuer à faire et à trouver des chemins, je ne me vois pas autrement que de créer."

Traduction de l'article paru sur le site: http://masdearte.com/especiales/laura-lopez-balza/



Quelle définition donneriez vous à votre art?

" Peindre, peindre pour voir. Peindre pour connaître et comprendre. Peindre comme registre du vécu personnel. Peindre comme sortie, au-delà de la réalité elle-même. 

L´œuvre est le reflet et l´empreinte de la vie de l’artiste. Si celui-ci est honnête, s’il s´offre ouvertement, ses œuvres parleront de lui-même et seront valables pour lui et pour les autres. Le point de vue qu´il a du monde, sincère et particulier, ouvrira des chemins pour la compréhension et la recherche du sens. 
À cet effet, l´habilité technique ne constitue pas une condition nécessaire, étant préférable la liberté créative, qui permet une simplicité essentielle, intuitive, pratiquement primitive.
Il n´est pas possible ni de mentir ni de faire semblant parce que face à l´œuvre l´artiste se connaît lui-même et ce qui l´entoure : elle est le résultat de l´introspection, de l´isolement réflexif et analytique nécessaires à la fonction du peintre.


Mon œuvre raconte ma propre expérience de vie, exprimée à travers un monde interne composé de fables oniriques de la nature et du paysage, du monde rural ou du quotidien. Histoires minimales remémorées, imaginées, vécues ou idéalisées qui reflètent les désirs, les préférences, les craintes et cherchent un sens ou un non-sens, qui au fond représentent un cycle- celui de la vie et de la mort-  et un hymne à la joie de vivre. C´est la recherche et la connaissance du monde, de ma réalité.
Dans mes œuvres on ne peut pas comprendre la thématique dissociée de la peinture elle-même : elle m´intéresse elle en soi, ses techniques et processus, la forme et la couleur- Une couleur qui se détache du réfèrent pour acquérir une valeur émotionnelle, avec sa propre capacité expressive, et son apparence, parfois ingénue,  qui n´est pas contraire au sérieux engagement de l´accomplissement de la peinture :c´est en celle-ci où elle se réalise, de manière intuitive et à travers du dialogue avec le propre moyen, résoudre les problèmes que l´œuvre soulève. Les formes se comprennent, s´associent et se composent, générant un parcours visuel au travers de chaque élément, et la procédure intuitive se convertie une forme de savoir.
Au moment de créer, j´ai l´habitude d´extraire mon imagination de ce qui quotidiennement   m´entoure ou m´affecte (les personnes, les paysages, les objets, les lectures, les images…), bien que le matériel duquel je m´inspire est celui qui m’environne, lorsqu’il s´agit de narrer plastiquement, les éléments s´articulent librement donnant lieu à de nouvelles histoires et de nouveaux mondes.
De cette manière de créer les récits, dans laquelle le libre jeu de l’imagination et de la compréhension entrent en action, résulte des peintures débordantes de couleur dans lesquelles se manifestent les passions qui affluent durant le processus créatif : un va-et-vient de la nature au fantastique, du quotidien au possible, laissant entrevoir ce qui se réalise en observant, réfléchissant ou en imaginant. Celles-ci présentent l´espoir, ses mondes possibles qui germent du mélange de la nature et du rêve. Il s´agit de petites utopies sur toile, fruit de l´émerveillement face à la réalité et le monde qui se présente comme un mystère. 
C´est ici où nous demeurons, nous transitons et avançons vers le profond : dans l´énigme. De cette enquête, de la propre interprétation, surgissent des mondes qui mélangent ce qui il y a, ce qu’il devrait y avoir, les désirs, les préoccupations et la vie. Ces espaces habitables sont les refuges qui dissimulent l´essence et la magie de ce qui nous entoure. Chaque œuvre est un récit qui renferme et ouvre un monde, une oasis où l’imagination fait une halte pour se distraire et se rafraîchir. A travers de l’exégèse créative s´initie une expédition par ses territoires, dont les habitants attendent le regard de l’explorateur curieux pour initier le jeu réciproque des significations.
Mon processus créatif ne part pas d´une image ou une idée fixe et définie à priori qui se représente et se recrée  dans le tableau, sinon qui au contraire, présente une grande liberté de création : rien n´est prédéterminé par avance, de manière que le propre processus est aussi important que le résultat final ainsi s´établit un enrichissant dialogue avec la peinture, lieu où réside l´apprentissage et se génère la propre histoire. Cette manière de procéder, sans contraintes préalables, est à son tour la condition sine qua non des peintures elles-mêmes, de sorte que les œuvres, d´une part, se comprennent comme le propre processus et que, d’autre part, chaque œuvre est début et  fin en soi.
En étant réceptif et concentré à la création, presque tout peut être le point de départ d´une œuvre, de l´histoire qui plus tard se développera et apparaîtra. Bien que donner le point de départ ne définisse et prédétermine pas  le final. À posteriori arrive la réflexion de chaque peinture ou dessin : son sens apparaît mais de forme ouverte, de manière qu’elle admette quasiment toute interprétation.  Ceci se révèle particulièrement intéressant : chaque spectateur a sa ou ses lectures personnelles et cette attitude ouverte, symbolique, énigmatique qui en suggérant et sans raconter de façon univoque permet l´interprétation qui, à mon avis, enrichit et complète l´œuvre elle-même."


En savoir plus...

2021   Un mundo que no existe, galería La Gran , Madrid
2020   Proyecto 20 / 20 . Asociación de Galerías de Arte Contemporáneo de Cantabria, Cantabria
2019   Feria de arte Pinta Miami , galería La Gran, Miami - INDIVIDUAL
            Cuarto de invitados #1: modos de representación, Galería Juan Silió, Santander
            Treinta,  Museo Casa Colón , Huelva
2018   Pintar para ver,  La Gran, Valladolid - INDIVIDUAL
            Arte Aparte X,  Jaén
2017   Hybrid Festival, Madrid
            Feria internacional de arte emergente Art & Breakfast, Málaga
            In/Out, Museo Patio Herreriano Valladolid

 

PUBLICACIONES:
          2018   Pintoras, Grandes artistas que se pintaron muy bien.

Ángeles Caso y Laura López Balza. Editorial Libros de la Letra Azul

2016    Marcados. Proyecto Colectivo. Rubén Fernández Castón. Edita Espacio Olveda.S. L.- Sección "fichados".

Revista Masdearte  > http://masdearte.com/especiales/laura-lopez-balza/
        2016   "Lo sublime natural: retorno al paisaje en el siglo XVIII". Laura López Balza. Tfg dirigido por Fernando Calderón Quindós> http://uvadoc.uva.es/handle/10324/18577


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