Ousmane Fall est né en novembre 1986 à N’Dangane, petit village du Sine, il commence à dessiner dès l’école primaire pour les autres élèves, en échange de quelques francs CFA il réalise leurs dessins de composition. Sa passion pour l’art grandit petit à petit et il se met à dessiner partout où il le peut, sur les murs de la maison familiale.
Il ne sait pas alors qu’il peut en faire son métier et vivre de cette passion qui l’habite.
C’est le hasard qui lui fait découvrir qu’il peut en faire son activité principale, lorsque qu’un grand artiste peintre, Ahmed De Campos, passe devant chez lui et découvre les peintures d’Ouze. A partir de cet instant De Campos deviendra le mentor du petit Ouze qu’il prend sous son aile et forme.
Ouze débute alors en tant qu’apprenti, le matin il fait les courses et le ménage et l’après-midi il peint et se forme. Il observe émerveillé les réalisations de son maître, se demande si lui aussi parviendra à un jour à réaliser de telles œuvres.
De Campos peint l’Afrique et ses scènes de vie quotidienne sur des toiles mais aussi sur des murs pour décorer les campements de la région, il maîtrise la calligraphie, réalise des logos… Autant de techniques qu’il apprend à Ouze en l’amenant avec lui.
L’apprentissage se fait autant par les échanges verbaux que par la peinture elle-même, Ouze sait déjà dessiner depuis longtemps, il lui manque la technique. Son maître lui apprend les perspectives, les ombres, la lumière, la poésie des couleurs…
L’apprentissage de Ouze au côté de De Campos dure 4 ans, jusqu’au décès de ce dernier à l’âge de 56 ans, ils ne se quittent plus et vont de ville en ville au grès des commandes.
Au décès de son maître, Ouze se retrouve seul, il revient sur N’Dangane et continue à peindre, pour lui tout d’abord puis sur commande. Sa renommée se répand et il commence petit à petit à vivre de son art.
Ouze peint essentiellement avec de la peinture à huile, il exprime son arts sur tous les supports existant dans son environnement, les murs des maisons, des toiles, des pirogues, des djembés, des voitures, tous supports qui l’inspirent deviennent œuvres d’art.
« Lorsque je commence une œuvre, je n’ai pas d’idée prédéfini de ce que je vais peindre, je mélange les peintures, je regarde le support, et ça vient comme ça, des fois je commence un tableau et je ne sais même pas comment ça va finir ».
Son art évolue au fil du temps et des commandes, Ouze ne se contente pas de peindre des scènes de la vie Africaine, il a pu évoluer en s’inspirant de peintre connu comme Basquiat par exemple et loin de se contenter de reproduire les œuvres qu’on lui propose, il s’approprie la technique des autres artistes et intègre à son art les couleurs et formes qu’il découvre au fil du temps.
Ouze utilise les 4 couleurs primaires : le rouge, le vert, le jaune et le bleu et ses 2 couleurs "préférées" : le noir et le blanc, « le début et la fin » comme il le dit.
Écrire commentaire