L’enterrement en pays sereer rassemble une grande foule. La danse et la procession s’accompagnent de chants, de lamentations où il est souligné avec force l’impression de vide laissée par
le défunt, le soutien social et affectif qu’il représentait. Durant la procession, il y'a des arrêts par moment pour qu’on effectue l’éloge funèbre et qu’on exécute la danse des initiés
circoncis.
Au cours de la procession, le corps du défunt a tendance à s’alourdir, à tel point que personne n’arrive à le porter. Quand cela arrive, c’est que c’est le défunt qui formule avec
insistance la requête de voir faire son éloge funèbre. Il faut qu’on témoigne de sa vie d’hommes et de prouesses qu’il a pu accomplir et si le témoignage n’est pas assez éloquent pour
qu’il en soit satisfait , la dépouille posée à terre ne saurait être soulevée parce que son poids se sera décuplé.
Contrairement aux rites funéraires de la religion musulmane, la religion traditionnelle Sereer admet la participation de la femme à l’exécution des rites. Les femmes Sereer initiées
accompagnent le défunt jusqu’à sa dernière demeure. En pays sereer, la mise en terre du défunt ou de la défunte incombe aux hommes , mais la femme est présente dans l’exécution du rituel.
La dépouille mortelle s’arrête par moments et les femmes dansent tout autour. De même, autour de la tombe, elles rendront le dernier hommage aux disparus par la danse.
Article de l'historien Sobel Dione
A retrouver sur: https://web.facebook.com/100000252752631/videos/450480689851830/
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